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Citoyenneté
Les habitants de la Liberté font entendre leurs voix à Paris
Des habitants de la Liberté, à La Roche-sur-Yon, ont participé au rapport national « Paroles d’habitants », accompagnés par la Fédération des centres sociaux et leur maison de quartier.
« L’objectif est de faire entendre la voix des habitants des quartiers populaires », lance Valérie Barrientos, directrice de la maison de quartier de la Liberté. Un projet qui délie les langues. Qui pousse les gens à conter leur quotidien, leur ressenti, leur vécu dans leur quartier. À dire les choses qui fâchent et celles qui réconfortent. La maison de quartier de la Liberté a répondu à l’appel à projets « Paroles d’habitants* ». « Le but est d’interpeller les pouvoirs publics sur les situations vécues dans les quartiers et les inciter à les prendre en compte dans l’élaboration de leur politique », expose Mariane Thorel, correspondante de quartier Vallée Verte/Liberté.
Les habitants volontaires ont planché. « Il y a eu quatre séances de travail dans le quartier de la Liberté : les 25 septembre, 17 octobre, 29 janvier et 5 mars derniers. » Au cœur des discussions, un sujet soufflé par la thématique nationale : le sentiment d’(in)sécurité. « Par exemple, on nous a demandé d’identifier, sur une carte, les lieux dans lesquels on se sentait bien et ceux qui nous faisaient peur, en essayant de comprendre pourquoi », indique un participant.
Jardins partagés, lycéens et écoliers…
Le 18 juin, une restitution du travail collectif a été faite à la Liberté. Bâtiments vétustes, isolement social, incivilités ont occupé les discussions entre voisins. D’autres ont préféré retenir la présence joyeuse des lycéens de Rosa-Parks ou des écoliers de Laennec et Gluard, les rendez-vous familiaux de la place Renoir, la proximité du centre-ville ou la dynamique autour du jardin partagé.
« Tous ces éléments ont nourri le rapport national », rappelle Valérie. Lundi 29 septembre, quatre habitants représentant le quartier yonnais sont montés à Paris afin d’échanger avec les professionnels et habitants de 25 autres territoires français. Leurs voix ont soufflé des propositions concrètes. Un déplacement dans la capitale « qui valorise le temps passé pour leur quartier, aussi bien dans la réflexion que pour le relais fait auprès des autres habitants. »
*Lancé en 2011 par la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France et le Réseau national des centres de ressources Politique de la Ville, il vise à faire entendre la voix des habitants des quartiers populaires.
